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Revue de presse Les_RH, décembre 2015
Les robots menacent 15 millions d’emplois au Royaume-Uni
L’éclosion d’une “troisième génération des machines” va encore creuser l’écart entre riches et pauvres, prédit la Banque d’Angleterre, qui a calculé que les tâches administratives et productives seraient les plus affectées.
La mise en garde vient de la Banque d’Angleterre elle-même, excusez du peu, et elle annonce une apocalypse de l’emploi: 15 millions d’emplois risqueraient de disparaître outre-Manche avec l’avènement des machines intelligentes capables de faire le travail des humains.
Selon l’économiste en chef de la banque, Andy Haldane, cité par The Guardian, la moitié des salariés du Royaume-Uni subiraient la concurrence de ces automates, et l’éclosion d’une “troisième génération des machines” approfondirait l’écart entre riches et pauvres. Les résultats d’une étude menée par la Banque d’Angleterre montrent en effet que la production et les tâches administratives, et donc les bas et mi-salaires, seraient les plus affectés.
La prime d’activité va remplacer au 1er janvier 2016 la prime pour l’emploi (PPE) et le RSA activité
Objectif , inciter davantage à reprendre un emploi.
► 1er janvier 2016
La loi Rebsamen promulguée le 18 août 2015 met en place la prime d’activité. Elle remplacera la PPE et le RSA activité dès le 1er janvier 2016. En attendant, la PPE sera encore versée en 2015, au titre des droits acquis en 2014.
► Jeunes travailleurs dès 18 ans
Environ 1 million de jeunes de 18 à 25 ans pourraient en bénéficier (contrairement au RSA activité, qui était réservé aux plus de 25 ans ou aux moins de 25 ans seulement s’ils ont un enfant à charge). En revanche, les étudiants et apprentis ne sont pas éligibles à la prime.
► Qui va gagner plus ? Qui va gagner moins ?
L’objectif étant d’inciter au retour à l’emploi, ce sont les travailleurs gagnant plus d’un demi Smic qui bénéficieront des meilleurs avantages de ce nouveau dispositif. Ceux qui gagnent moins de la moitié d’un Smic, eux, seront moins aidés. Par exemple, pour les travailleurs qui perçoivent moins de 0,5 Smic, l’aide serait moins avantageuse que le RSA activité, tout en continuant à démarrer au premier euro de salaire. Alors que pour un célibataire au Smic, elle serait doublée, passant de 65 à 132 euros par mois.
► 4 milliards d’euros distribués
Le montant global alloué à cette prime devra être voisin des sommes jusque-là dédiées à la PPE et au RSA activité, c’est-à-dire 4 milliards d’euros par an. 1.200.000 de ménages devraient ainsi être favorisés par le nouveau dispositif et 800.000, au contraire, percevraient moins qu’en 2015.
La prime d’activité sera versée par la Caisse d’allocation familiale (Caf) et non les impôts (comme la PPE aujourd’hui). Il conviendra donc d’en faire la demande sur le site de la Caf.
Les Français sont prêts pour la révolution collaborative
Selon les résultats de la dernière enquête Odoxa-Syntec numérique, 82 % des Français ont une opinion positive de l’économie du partage, qu’ils associent le plus souvent à des valeurs positives, telles que la possibilité de réaliser des économies (83 %), de faire de nouvelles rencontres (79 %) ou de moins polluer (74 %).
L’adoption de l’économie du partage s’accélère
En outre, notre sondage révèle que plus d’un tiers des personnes interrogées ont déjà adopté l’économie collaborative, tandis qu’un autre tiers compte y recourir dans les mois à venir ! Une accélération que PwC a récemment anticipée au niveau mondial. Le cabinet de conseil estime que les cinq principaux secteurs de “l’économie du partage” – financement participatif, plates-formes de free-lance, échange de logements, covoiturage et streaming de vidéos musicales – représenteront un marché mondial de 335 milliards de dollars en 2025, contre seulement 15 milliards de dollars en 2014.
La condamnation d’EasyJet à 70.000 euros d’amende pour discrimination envers des passagers handicapés
La compagnie aérienne britannique à bas coûts avait refusé l’accès à trois passagers handicapés en 2008 et 2009.
La condamnation est devenue définitive mardi 15 décembre, après le rejet du pourvoi de la compagnie aérienne à bas coûts.
Easyjet avait été condamnée en première instance à Bobigny, décision ensuite confirmée par la cour d’appel de Paris.
2039 : Google abolit la barrière des langues
Google l’a annoncé par un message sur sa célèbre page d’accueil, la barrière des langues est officiellement abolie grâce à l’Universal Translator Babel, capable de traduire la voix et de la restituer instantanément dans la langue de votre interlocuteur.
Les 500 plus fortunés de France se sont enrichis de 25 % en un an
Leur richesse cumulée s’établit désormais à 330 milliards d’euros et n’a jamais été aussi élevée depuis 1996, année où Challenges a lancé le classement des “500”. Elle a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Elle compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, “soit un dixième de la richesse entre les mains d’un cent-millième de la population”, affirme Challenges.
Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année dernière, précise l’hebdomadaire. Le plus petit des 445 millionnaires affiche, pour sa part, quelque 64 millions d’euros de patrimoine.
La Finlande va tester un revenu pour tous sans condition en 2017
La Finlande projette de tester en 2017 un revenu mensuel pour chaque citoyen, sans condition, pour réformer sa protection sociale et réduire la dépense publique, a annoncé mardi la caisse d’assurance sociale (Kela).
Cette expérimentation pourrait amener le pays, membre de la zone euro, à simplifier à l’extrême son système de prestations sociales couvrant le chômage, le logement, les études ou le congé parental.
Les modalités exactes de cette allocation sont étudiées par des experts. Ils doivent soumettre au gouvernement de droite courant 2016 leurs propositions sur le montant adéquat et sur les réformes de la fiscalité et de la protection sociale afférentes.
Seule certitude: “le lancement de l’expérimentation d’un revenu de base universel est prévu en 2017”, a indiqué Kela dans un communiqué.
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Les 50 premières entreprises françaises dirigées par des femmes sont…
Pour la sixième année consécutive, le programme Women Equity a dévoilé son classement annuel des 50 PME françaises les plus performantes dirigées par des femmes. Mercredi 2 décembre à l’occasion de la soirée dédiée à ce palmarès 100% féminin, deux trophées ont également récompensé le travail d’entrepreneuses de talent.
1. Martine Bocquillon est la présidente de PSM (Point Service Mobiles), un réseau de réparation de téléphones mobiles, smartophones ou tablettes. Déjà à la tête du Palmarès l’année dernière, Martine Bocquillon, 60 ans, avait aussi remporté le « Trophée Performance Eco », qui récompense alors l’entreprise pour sa croissance élevée sur une longue période. PSM compte aujourd’hui 200 centres de réparation répartis dans toute la France mais aussi à l’étranger comme à Stuttgart, en Allemagne, à Londres, en Tunisie et avec pour projet, une implantation outre-Atlantique.
2. Catherine Delage est présidente du directoire de MagForce International, une société qui propose des vêtements et des véhicules à destination des professionnels à l’échelle internationale, avec notamment des équipements destinés à la protection civile ou aux militaires. La société de Catherine Delage, 58 ans, émet un rayonnement à l’international avec des unités de production dispersées sur les cinq continents.
3. Mireille Messine et Raphaël Jore, respectivement directrice générale et président de Splio, un éditeur spécialisé dans « l’expérience client ». Les deux dirigeants travaillent notamment avec des marques comme Sephora, L’Oréal ou encore Desigual. Des clients internationaux pour cette entreprise basée à Paris mais aussi à Barcelone, São Paulo, Varsovie, Shanghai et Pékin. Mireille Messine, 41 ans, a débuté sa carrière chez Air France et à la SNCF. Cette « passionnée de data analyse et de CRM (Customer Relationship Management) » est à la tête de Splio depuis la fin de l’année 2013.
4. Angélique de Rougé est la fondatrice et PDG de l’entreprise de conseil en immobilier Strategies and Corp, créée en 2000. À tout juste 50 ans, cette entrepreneuse peut se vanter d’avoir été récompensée en 2014 d’un Pierre d’Or, les César de l’immobilier, dans la catégorie « Conseils ».
5. Brigitte Hamache est présidente de ACH-New Design’Air, née de la reprise d’un atelier de Poitiers, en 1994. C’est aujourd’hui une référence dans le domaine de l’aménagement d’intérieur d’aéronefs. Brigitte Hamache a par ailleurs étendu son savoir-faire de luxe jusqu’en Asie et ne cesse donc, après une vingtaine d’années à la tête de ACH de continuer à faire progresser son entreprise.
6. Marie-Hélène Smiéjean et Edwy Plenel de Mediapart. On ne présente plus Edwy Plenel, le président et fondateur du site d’information. Mais peut-être savez-vous moins que son « directeur général » est une femme. Marie-Hélène Smiéjean a commencé sa carrière chez IBM France, en tant qu’ingénieure commercial, avant de se lancer sa propre société de financement informatique en 1983. Après d’autres expériences de direction chez Econocom France, par exemple, elle rejoint en octobre 2007 le projet Mediapart.
7. Nazoura Cassam Chenai (directrice générale) et Alain Cassam Chenai (président) sont responsables de Embryolisse, une marque de soins et de préparations de maquillage qui vient de fêter ses 65 ans. Elle est implantée en France mais aussi au Japon. Une arrivée retentissante dans le pays du Soleil-Levant que Alain Cassam Chenai attribuait à son épouse, dans une interview de CCI France : « Grâce à sa capacité d’orienter vers de nouveaux concepts produits, et sa connaissance du Japon par ses expériences précédentes, elle a su créer et entretenir des relations solides avec des partenaires locaux. »
8. La Famille Laborde dirige Axyal, une entreprise spécialisée dans la transformation des plastiques en composites basée à Pau. Axyal compte parmi ses clients des poids-lourds de l’aéronautique, tels que Airbus et Dassault et d’autres grands groupes comme Zodiac ou Plastic Ominium. Cette affaire familiale a débuté il y a près de 25 ans grâce à Louis Laborde et continue aujourd’hui avec Laurianne et Jocelin, ses deux enfants.
9. Amélie Faure et Michael Jais sont respectivement présidente du Conseil d’Administration et directeur général de Augure, un « cloud » made in France destiné aux professionnels de la Communication et du Marketing. La société a été co-fondée par Michael Jais en 2002, Amélie Faure, ingénieure agronome, a rejoint l’équipe en 2009.
10. Clémentine Monnet est la gérante de Clémentine au bureau. Cette jeune agence, créée en 2009, est « une petite fabrique à événements et autres temps forts » pour des marques (Dior) ou d’autres grandes institutions (Google, la Caisse d’épargne, la Cité des sciences et de l’industrie). Derrière les projets créatifs de l’agence, on retrouve Clémentine Monnet, 42 ans, au passé riche en expérience : de la psychologie sociale à la publicité en passant par la conception et la rédaction en freelance, avant de lancer sa propre société il y a maintenant 6 ans.
Alibaba recrute un ancien d’Amazon et Google pour son bureau français
Alibaba a choisi son “ambassadeur”. Sébastien Badault dirigera depuis Paris les opérations du groupe chinois d’e-commerce en France. Après avoir occupé le poste de directeur du marketing et du développement européen d’Amazon, ce diplômé de l’ESC Toulouse et du Boston College est entré chez Google en tant que directeur commercial. Il y a été notamment chargé du développement de la clientèle de ce dernier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Rassurer les marques françaises
Sa première mission chez Alibaba : organiser une tête de pont pour soutenir les exportations de produits français vers la Chine. Le numéro un de la vente en ligne en Chine a récemment ouvert un portail dédié aux créations “made in France”, tout comme l’un de ses concurrents en Chine, le portail JDMall.
SIRHEN : le Louvois bis que cache l’Education Nationale
Après les échecs de Louvois et de l’ONP, un autre grand projet informatique de l’Etat présente des dérives alarmantes. SIRHEN, le programme de rénovation des SIRH de l’Education Nationale, pourra-t-il être sauvé ? Le ministère a lancé un plan de la dernière chance. Notre enquête.
Voir un projet informatique de l’Etat faire l’objet d’un amendement au Parlement n’est pour le moins pas banal. Surtout quand cet amendement vise tout bonnement à couper les vivres au dit projet, jugé trop dispendieux, trop incertain. Ce projet, c’est SIRHEN, qui vise à rénover les SIRH (système d’information ressources humaines) de l’Education Nationale. Lancé en 2007, le programme ne couvre actuellement qu’une toute petite partie de la population ciblée par la réforme : il assure la gestion administrative de 4 000 employés issus des personnels d’inspection et des administrateurs civils, alors que l’Education Nationale emploie plus d’un million de personnes, dont 855 000 enseignants.
Le tout pour un coût qui a explosé : initialement évalué à 80 millions d’euros, SIRHEN devrait finalement coûter 321 millions, selon la dernière estimation en date remontant à 2014.
Avec la DSN, les métiers RH et comptables évoluent
La DSN, c’est un seul envoi mensuel, issu des données de la paie, qui va progressivement remplacer la quasi-totalité des déclarations aux organismes sociaux. Plus simple, plus fiable et moins chronophage, le processus déclaratif s’en retrouve amélioré.
Une réalité que constate Karim Lopez, Responsable du Pôle Social du Groupement d’Employeurs Santé Médico-Social (GE-SMS) implanté en Midi-Pyrénées : « Dans notre secteur d’activité, nous sommes confrontés à un turn-over – nous gérons 400 à 500 CDD par mois – et à un taux d’absentéisme importants, ce qui génère une gestion administrative volumineuse, chronophage et contraignante. La mise en place de la DSN a mené certaines entreprises à remettre en question certains process existants en termes de gestion administrative du personnel, puis à les aménager et donc les améliorer ».
ICYMI : découvrez les “Founders”, la génération post-millenials
“In Case You Missed It”, si vous avez manqué la tendance du moment
La génération tant prisée des médias et annonceurs, les fameux “millenials”, n’a pas encore passé le cap des 25 ans que l’on cherche déjà son successeur. Une nouvelle génération qui n’était pas née au moment de la victoire de la France en 1998 et a directement sauté la case Facebook pour se nicher sur Instagram et Snapchat. Cette génération a déjà un nom. Elle vient d’être baptisée par MTV comme étant celle des “Founders”. Un nom qui fait écho à la mission qu’aura cette dernière de reconstruire une société largement disruptée par les millenials, estime le président de MTV, Sean Atkins.
Les millenials ont disrupté, les founders vont reconstruire
“Ils ont conscience que le système est cassé, a-t-il ainsi martelé au Time. Mais ils ne peuvent pas être la génération qui voudra casser encore plus ce système.” Un constat que le média qui a lui donné son nom à toute une génération – la fameuse génération MTV des années 80 et de Bret Easton Ellis – n’a pas effectué au hasard. Ce sont ainsi 1 000 adolescents et enfants nés après décembre 2 000 qui ont fait l’objet d’un sondage en mars 2015 pour identifier le nom qui les qualifierait le mieux. Parmi les propositions avancées, les “navigators”, les “regenerators” et un gagnant, les “founders”.
Si l’on peut sans doute prêter à MTV l’intention de lancer un petit buzz en labellisant ce qui ne l’a pas encore été, cette étude n’est pas dénuée d’intérêt. Elle cristallise l’un des principales préoccupations des groupes médias : être capable de répondre aux attentes des clients de demain. Un lendemain imminent alors même que la cible principale de MTV se situe dans la tranche d’âge des 12-34 ans.