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Tendances RH & monde du travail 2025

Les avancées en intelligence artificielle (IA) générative, le développement des compétences, les enjeux de recrutement et de rétention des collaborateurs ou encore les lois et régulations sur les critères de durabilité et la transparence des rémunérations sont autant de facteurs qui continueront à transformer le monde du travail à l’échelle mondiale en 2025. Pour accompagner les employeurs dans l’anticipation de ces bouleversements, ADP dévoile les principales tendances RH à suivre en 2025, ainsi que les ressources pour soutenir leurs collaborateurs tout en restant concentrés sur le développement de leur activité.

« Dans un monde toujours marqué par l’incertitude, les tendances RH identifiées par ADP s’articulent autour des usages des IA, de leur impact sur la performance des organisations, ainsi que la nécessité de former les équipes et de respecter les nouvelles réglementations sur le sujet » souligne Carlos Fontelas De Carvalho, Président d’ADP en France et en Europe centrale. « En termes de conformité justement, les sujets portés par les directives européennes autour de la transparence des salaires et de la publication d’informations liées à la durabilité seront aussi à l’agenda des DRH en France. Ils vont toutefois se focaliser sur leurs fondamentaux et notamment encore et toujours sur l’engagement et la rétention de leurs équipes. La flexibilité est un argument, et il sera difficile pour les entreprises de s’en affranchir, d’autant que près de 30 % des salariés peuvent travailler à distance, tandis que les autres expriment un désir de flexibilité dans leurs horaires. Cette attente doit être équilibrée par les directions des entreprises, qui doivent également préserver les collectifs de travail, la cohésion des équipes tout en veillant à l’équité interne entre les différents métiers ».

L’IA générative continue de révolutionner les ressources humaines, les emplois et la gestion des talents

A mesure que les outils d’IA générative révèlent des gains d’efficacité, améliorent la productivité et introduisent de nouveaux modes de travail, les organisations cherchent à exploiter au mieux cette technologie. Elles équipent leurs services en charge du recrutement, de la rémunération et des avantages sociaux, de la conformité mais aussi leurs analystes, leurs plateformes en libre-service et leur service client avec ces outils innovants. L’IA générative permet la création de fiches de poste, des résumés d’appels pour les centres d’assistance ou un accès simplifié à des informations juridiques et réglementaires. Elle peut proposer des analyses approfondies basées sur les données des effectifs et fournir des solutions avancées de résolution de problèmes via des interfaces de chat.

Si l’IA générative transforme profondément le travail, les organisations doivent veiller à supprimer les points de friction afin que les collaborateurs puissent se consacrer pleinement aux tâches essentielles. Elles doivent éviter de proposer à leurs salariés des formations trop complexes et se concentrer sur les objectifs qu’elles souhaitent atteindre, en identifiant comment l’IA générative peut les aider à obtenir ces résultats.

De nouvelles lois influencent le développement et l’utilisation de l’IA dans les décisions liées à l’emploi

A mesure que l’IA s’intègre de plus en plus dans les technologies utilisées au quotidien, les législations régissant l’utilisation des données par les entreprises continueront d’évoluer et de se renforcer. En fonction des processus et des technologies utilisés par les organisations, l’IA pourrait apporter des données dans les prises de décisions en matière d’emploi, ce qui nécessite une vigilance accrue pour rester en conformité avec les nouvelles lois et réglementations. En effet, tout ce que produit l’IA doit se confronter à l’appréciation humaine, et le règlement européen sur l’intelligence artificielle adopté en 2024 interdit certains usages des systèmes d’IA, en restreint d’autres, et oblige les fournisseurs de systèmes d’IA à évaluer les risques liés à leur utilisation, notamment leur potentiel à nuire aux individus. Dans le domaine de l’emploi, les systèmes exploitant des données personnelles pour le recrutement, la sélection des candidats ou l’évaluation du comportement et les performances professionnelles des salariés sont classés comme à haut risque.

Il est important que les entreprises et notamment les fonctions RH soient accompagnées pour continuer à suivre les évolutions législatives en temps réel, se conformer aux nouvelles règles sur le développement des systèmes d’IA et utiliser cette technologie de manière efficace et responsable au sein de leur organisation.

L’équité salariale et la transparence des rémunérations demeurent des priorités pour les entreprises

À l’échelle mondiale, les enjeux d’équité salariale et de transparence des rémunérations restent cruciaux pour les employeurs, certains territoires imposant aux entreprises de mesurer et de signaler les écarts de rémunération. Cela représente aussi une opportunité vis-à-vis des candidats et des collaborateurs, notamment au sein des plus jeunes générations, qui accordent une grande importance à ces questions et qui auront désormais davantage d’informations sur les salaires. Les employeurs doivent suivre les normes réglementaires sur ces sujets et s’efforcer de comprendre leurs données salariales afin de corriger efficacement les écarts et de se conformer aux lois sur la transparence des salaires.

Et le temps presse : la directive européenne sur la publication des informations en matière de durabilité, aussi connue sous l’acronyme CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est entrée en vigueur cette année et les premières entreprises concernées devront publier leurs rapports dès 2025. Sur le volet social, 4 exigences de publication sont demandées :

• Le salaire décent : les entreprises devront vérifier si tous leurs salariés sont rémunérés au-delà d’un seuil de salaire décent. A défaut, elles auront l’obligation d’indiquer le pourcentage de collaborateurs qui sont sous ce seuil.

• La protection sociale : les entreprises devront démontrer que tous leurs travailleurs à travers le monde sont couverts par des programmes de protection sociale intégrant la santé, le chômage, les accidents et l’invalidité au travail, le congé parental et la retraite.

• Les organisations devront détailler les mesures qu’elles ont déployées pour favoriser l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle de leurs salariés.

• Les entreprises devront indiquer l’écart de rémunération femmes-hommes et le ratio d’équité de rémunération totale.

Par ailleurs, la directive sur la transparence des rémunérations, adoptée en mars 2023 par le Parlement européen, obligera les employeurs à fournir à leurs collaborateurs, sur demande, des informations sur les niveaux de rémunération moyens des salariés effectuant un travail identique. Ils devront également afficher la fourchette de rémunération sur leurs offres d’emploi. Cette mesure répond à une véritable attente au sein des effectifs : d’après l’étude d’ADP « Le potentiel de la paie en 2024 », respectivement 50 % et 48 % des responsables de paie en France notent un accroissement du nombre de questions en lien avec la transparence des rémunérations et l’égalité salariale. Bien que la transposition de cette directive dans le droit français soit fixée au 7 juin 2026, les entreprises doivent s’y préparer dès maintenant.

Quand la flexibilité facilite l’engagement et la rétention des talents

La flexibilité au travail, qu’il s’agisse du lieu ou des horaires, est devenue un levier essentiel pour engager et retenir les talents dans un monde post-crise. Les bouleversements liés à la pandémie ont permis aux collaborateurs de découvrir une plus grande autonomie et liberté dans l’organisation de leur travail.

En réponse à cette attente, de nombreuses entreprises ont signé des accords de télétravail, souvent ajustés aujourd’hui vers un modèle hybride. Ce modèle combine le meilleur des deux mondes : il offre une flexibilité précieuse tout en préservant le lien social et la dynamique collective.

Toutefois, avec moins de 4 emplois sur 10 compatibles avec le télétravail1 et 20 % des salariés le pratiquant au moins un jour par semaine2, il est crucial de veiller à ce que ces initiatives ne creusent pas davantage le fossé entre les salariés occupant des fonctions qui peuvent être exercées à distance et la majorité qui ne sont pas réalisables en dehors du lieu de travail. La flexibilité doit ainsi être pensée de manière équitable, pour que tous les salariés bénéficient d’un cadre de travail adapté à leurs besoins et contraintes.

L’expérience collaborateur et le bien-être restent des priorités majeures pour les entreprises

Donner la priorité à l’expérience collaborateur est toujours primordial, une expérience positive contribuant à renforcer à la fois l’engagement et la productivité. Pour répondre à cet enjeu, les employeurs doivent personnaliser davantage l’expérience proposée, par exemple avec des tâches adaptées aux points forts et compétences propres de chacun ou en faisant preuve de plus de transparence dans la communication et la reconnaissance des performances. Par ailleurs, renforcer le rôle du manager de proximité afin d’accompagner les travailleurs dans la gestion de leur charge de travail et la définition d’attentes réalistes permettra de lutter contre le stress et l’anxiété.

Les compétences s’imposent comme un indicateur clé du succès des collaborateurs

Dans le marché du travail complexe d’aujourd’hui, le développement des compétences est rapidement devenu une des priorités principales des entreprises. Adopter une approche centrée sur les compétences permet de recentrer le recrutement et la gestion des talents sur les capacités et aptitudes des individus, plutôt que sur les qualifications traditionnelles, telles que les diplômes ou l’expérience. Pour combler les pénuries de compétences, les employeurs pourraient envisager de former leurs collaborateurs, soit avec la montée en compétences des équipes (upskilling), soit en proposant de nouveaux rôles et responsabilités (reskilling) afin de mieux répondre aux évolutions du monde du travail.

Les entreprises cherchent à développer les compétences pour tirer parti des technologies émergentes

La montée en compétences (upskilling) et la réorientation professionnelle (reskilling) ne sont pas en soi des concepts nouveaux.
En revanche, ces concepts s’appliquent maintenant pour accompagner l’essor de l’IA générative et les solutions qu’elle engendre.
A mesure que les technologies d’IA générative placent les compétences au cœur des priorités des entreprises, les employeurs chercheront à mobiliser leurs équipes RH et à exploiter de nouveaux outils pour mieux comprendre l’évolution du travail et les compétences nécessaires pour ces nouveaux modes de travail.

En plus du développement des compétences techniques des collaborateurs, les employeurs pourraient envisager de leur offrir des opportunités pour expérimenter l’IA générative de manière sécurisée et encadrée afin de favoriser l’innovation.

Fruit d’une démarche prospective inédite par son ampleur, cette étude portée par l’Institut de l’Entreprise, PwC France et Maghreb, la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises a généré une convergence des énergies en associant les mondes professionnel et académique.

Ce sont au total 100 entreprises, 10 associations professionnelles et 30 experts académiques qui ont pris part à 10 ateliers de « design fiction » qui se sont déroulés de septembre 2020 à novembre 2021. Cette étude dessine aussi le cap pour parvenir à l’Entreprise Full-RSE à l’horizon 2030. Elle constitue, une véritable feuille de route mise à disposition des entreprises. 

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Du 22 au 24 janvier 2025, Cannes accueillera la 19e édition de l’Université d’Hiver de la Formation Professionnelle (UHFP), un rendez-vous incontournable du secteur.
Depuis sa création en 1989 par Centre Inffo, l’UHFP est reconnue comme l’événement phare réunissant les acteurs de l’accompagnement, du développement des compétences et des Ressources Humaines. Face aux transitions majeures qui transforment nos sociétés, chaque secteur professionnel se mobilise pour anticiper les impacts sur les métiers, les compétences et les conditions de travail, à travers des stratégies à court et long termes.
L’irruption de l’intelligence artificielle générative bouleverse profondément le monde professionnel. Ces transformations testent nos capacités individuelles et collectives à accompagner ces évolutions, engendrant des tensions qui, au-delà du travail, peuvent secouer les fondements mêmes de nos démocraties.
Dans ce contexte, les citoyens français et européens réclament des politiques climatiques qui soient équitables et inclusives, à la fois pour les individus et les territoires, que ce soit en termes d’emplois, de coûts ou de bénéfices.
Comment façonner un discours positif autour de la transition écologique, capable de transformer les métiers tout en renforçant la cohésion sociale ? Comment faire évoluer les représentations culturelles et sociales pour bâtir une société plus durable ? La formation professionnelle est un levier clé pour répondre à ces enjeux.
Le travail reste une préoccupation majeure pour tous : qu’il s’agisse des jeunes entrant sur le marché de l’emploi, des seniors proches de la retraite, des personnes en recherche d’emploi ou des cadres qui questionnent leurs conditions et le sens de leur travail. Dans ce contexte, il devient essentiel de diversifier les approches de formation pour valoriser les qualifications, sécuriser les parcours professionnels et permettre aux moins qualifiés d’obtenir des certifications reconnues. Par ailleurs, il est crucial d’imaginer des organisations du travail « apprenantes » capables de répondre aux défis écologiques, numériques, démographiques et territoriaux. Le rôle du management et la formation des managers apparaissent comme des piliers de ces transformations.
L’objectif de ces trois journées est clair : offrir un espace de rencontre, d’échanges, d’inspiration et de réflexion collective autour d’un thème fédérateur. Les participants pourront y découvrir des innovations, des bonnes pratiques et s’enrichir mutuellement.
Cette 19e édition réunira 1 200 décideurs, experts du public et du privé, chercheurs, start-ups et acteurs de la formation professionnelle, dans le cadre prestigieux du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes. Ils réfléchiront ensemble aux grands enjeux sociétaux et à l’avenir de la formation professionnelle, autour d’un thème central décliné en quatre grands défis :
“La formation, levier d’émancipation et de performance durable”
Ce thème illustrera comment la formation peut accompagner les transformations majeures de nos sociétés (écologiques, numériques, démographiques, industrielles, etc.).
Le programme de l’événement s’organisera autour de quatre axes principaux :
L’émancipation, un enjeu sociétal : Fournir les clés pour comprendre et agir dans la société d’aujourd’hui et de demain.
La formation au cœur du travail : Redonner du sens au travail.
Vers une performance durable : Atteindre la performance, mais dans le respect des équilibres essentiels.
Accompagner les transformations : Mettre en lumière les réponses des acteurs de la formation.

DECOUVREZ LE PROGRAMME PREVISONNEL DE L’UHFP 2025

Pour s’inscrire en tant que participant > ICI

Session live de 1h30 animée par Kristel Lambolez, fondatrice JOBSFERIC et du cabinet EVER RAIMONDI Conseil & Stratégies.

23 nov. 2022

Pour réfléchir ensemble et débattre sur les grandes tendances actuelles de l’évolution du métier de responsable formation.

Un universitaire dans le rôle de prospectiviste : Aline Scouarnec, professeur des universités

Les experts dans le rôle d’explorateurs : Johan Michel, Directeur Général de Speexx, Thierry Bonetto, ancien directeur du Learning Development, Global Head of Danone Academy et fondateur de Learning Futures et Mathieu Heidsieck, associé de XPERTEAM Digital Learning Experience et co-fondateur de Mobiteach.

Grands témoins :

Patrick Plein, VP Human Resources VINCI Energies, Anne Grjebine Senior advisor on HR Innovation topics at Air France, et Pierre Monclos DRH Unow