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Le DRH de demain sera bon communicant, rompu au digital, créatif et polyvalent

Directeurs du bonheur ou de la richesse humaine : comment les décideurs RH envisagent-ils les DRH de demain ?

Selon l’enquête réalisée par l’Institut du Management des Ressources Humaines (IMDRH) dans le cadre de son Observatoire, de nouvelles compétences doivent s’ajouter au profil des futurs décideurs RH : posséder l’art de communiquer, en anglais tout comme en français, être à l’aise avec les outils numériques, se montrer innovants, capables de motiver et de faire monter en compétences les salariés de leurs entreprises.

Un DRH toujours au service de l’humain, avec des compétences dans l’air du temps1

L’IMDRH, qui forme des DRH engagés dans le cadre de son parcours en management spécialisé (Ms) dans les ressources humaines sur 1 ou 2 ans, a interrogé 237 décideurs RH de grandes PME et grands groupes sur l’avenir et les évolutions de leur métier en termes de compétences, d’outils ou encore de développement. Le sondage en ligne a été réalisé durant le mois de septembre 2016.

D’après eux, leurs métiers vont évoluer en priorité vers le développement des compétences (83%), la communication (57%), la gestion sociale (42%). Suivent au même niveau d’importance l’administration et les compensations et bénéfices (35%), et enfin le juridique (19%).

Parmi les compétences et qualités évoquées pour relever les défis de demain figurent notamment une bonne appréhension du digital, la créativité, la communication, l’adaptabilité, l’agilité, la conduite du changement ou encore la gestion des talents. Presque la moitié des décideurs RH (45%) indiquent que demain, il pourrait être nécessaire d’avoir eu une première vie professionnelle dans une autre fonction d’encadrement pour être un DRH reconnu.

Pour Sébastien Jely, Directeur de l’IMDRH : « La fonction RH, particulièrement exigeante, évolue et se complexifie. Elle fait appel à des compétences techniques, certes, mais aussi à des savoir-faire et des aptitudes comportementales fortes comme l’affirmation de soi ou l’écoute active. Cela modifie fortement le paysage de la formation RH.  A l’aide de son comité de pilotage constitué de 40 DRH de grands groupes, l’IMDRH a ainsi construit sa formation autour de ces évolutions profondes. »

Par ailleurs, des nouveaux modes de formation et de développement sont plébiscités en entreprise. Les DRH interrogés par l’IMDRH sont convaincus du bien-fondé des méthodologies d’apprentissage par le jeu (Serious Games, jeux de rôles, jeux de société en formation…). 30% des répondants les trouvent tout à fait pertinents et ils sont d’ailleurs plus de 50% à les utiliser dans leur entreprise, 12% supplémentaires prévoyant de les mettre en place dans le futur.

Enfin, mondialisation et management multiculturel obligent, la maitrise de l’anglais devient obligatoire, puisqu’ils sont 89% à la juger soit importante, soit indispensable.

La transformation numérique et l’innovation ne font pas peur aux DRH

Dans un monde du travail où la digitalisation s’accélère chaque jour, les décideurs RH se sentent à l’aise face aux nouvelles technologies. Moins d’un tiers (32%) d’entre eux se sentent parfois dépassés par ces dernières, une proportion qui tombe à 12% lorsqu’on leur demande s’ils se sentent menacés.

« Les multiples retours d’expériences exprimés par des DRH lors des tables rondes de l’IMDRH sont éloquents : la digitalisation influence fortement le métier de RH. Elle peut en faciliter la pratique mais engendre de nombreux défis à relever. Nous parlerons de travail collaboratif, de fluidification de l’information ou d’apprentissage « blended learning » pour les aspects positifs mais aussi de RPS ou de perte de contact humain pour points de vigilance » ajoute Sébastien Jely.

Par ailleurs, seuls 26% estiment que le service RH est moins innovant que les autres, avec comme principaux freins la difficulté à mesurer le retour sur investissement (57%), les contraintes budgétaires (53,4%) et le positionnement du service RH par rapport à la Direction Générale (42,6%).

Interrogés au sujet des MOOC et des SPOOC, 41% des répondants ont admis ignorer la signification d’au moins un des deux termes, alors que de plus en plus d’établissements de formation commencent à fournir ce type d’enseignement en ligne et parfois certifiant.

En revanche, 84% des décideurs RH estiment que les réseaux sociaux peuvent contribuer au développement des collaborateurs.

Dans le cadre de son Observatoire, IMDRH prévoit de publier trois études en 2017, afin de suivre au plus près les évolutions de la fonction RH.